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COMMUNIQUÉ DE PRESSE INTER-ORGANISATIONS : Pour une concertation sur les politiques publiques en faveur de la musique

Vingt-deux fédéra­tions nationales et réseaux régionaux des musiques ont, le lun­di 16 avril dernier à l’Assemblée Nationale, ouvert une con­cer­ta­tion large sur les poli­tiques publiques en faveur de la musique.
Les 120 par­tic­i­pants, représen­tant une plu­ral­ité des musiques d’aujourd’hui, ont partagé leurs analy­ses respec­tives des enjeux aux­quels sont con­fron­tés les acteurs des musiques, con­vergeant en pre­mier lieu sur la néces­saire affir­ma­tion de la diver­sité des ini­tia­tives (artis­tiques, des acteurs, des pro­jets, des mod­èles économiques…).

Diver­sité qui a fait l’objet des inter­ven­tions des réseaux et fédéra­tions, dans un élan inédit réu­nis­sant les acteurs de la créa­tion, la pro­duc­tion, la dif­fu­sion et des pra­tiques des musiques, représen­tant majori­taire­ment des ini­tia­tives privées qui enrichissent et dynamisent les ter­ri­toires, por­tent une forme d’utilité sociale et con­courent à l’intérêt général, sou­vent en parte­nar­i­at avec des col­lec­tiv­ités ter­ri­to­ri­ales et par­fois le min­istère de la Cul­ture.

Diver­sité qui, selon Emmanuel Négri­er, chercheur en sci­ence poli­tique invité à intro­duire les débats, a représen­té pen­dant dix années un socle des poli­tiques publiques de la cul­ture, prenant en compte l’expérience musi­cale des per­son­nes, les mod­èles économiques, les activ­ités, et les philoso­phies d’intervention. Or, l’ensemble des par­tic­i­pants partage l’analyse que les poli­tiques publiques, telles qu’elles sont dess­inées aujourd’hui, risquent de restrein­dre la diver­sité pour­tant défendue dans les dis­cours tenus.

Ces coopéra­tions et parte­nar­i­ats essen­tiels qui par­ticipent d’un écosys­tème sont en grand dan­ger si les ori­en­ta­tions con­cer­nant, tant le pro­jet de Cen­tre Nation­al de la Musique que l’ensemble de la poli­tique du min­istère, ne pren­nent pas mieux en compte la diver­sité des ini­tia­tives privées d’intérêt général.

Tous, d’une même voix, ont appelé de leurs vœux à des poli­tiques publiques en faveur des musiques, inté­grant la com­plex­ité de ce champ cul­turel, dans sa con­struc­tion his­torique et sa struc­tura­tion actuelle, du nation­al au local.

Ne lais­sons pas s’appauvrir la diver­sité des esthé­tiques, des mod­èles et des pra­tiques des per­son­nes, en ne con­sid­érant que deux mod­èles dom­i­nants, celui du ser­vice pub­lic d’une part et celui de l’industrie lucra­tive de l’autre.

Nous prenons acte de la parole de la min­istre de la Cul­ture Françoise Nyssen, le 25 avril dernier, et lui assurons notre con­cours dans sa volon­té de dévelop­per des alter­na­tives à la con­cen­tra­tion. Nous parta­geons son attache­ment à la con­cer­ta­tion et rap­pelons notre souhait que celle-ci englobe l’ensemble des poli­tiques publiques en faveur des musiques et ce, en par­ti­c­uli­er, dans le con­texte actuel où l’État mène une réflex­ion sur l’ensemble des modal­ités de l’action publique dans le cadre du Comité Action Publique 2022.

Nous appelons Madame la Min­istre de la Cul­ture et Mes­dames Messieurs représen­tants des col­lec­tiv­ités ter­ri­to­ri­ales à se saisir des ques­tions posées et à y mon­tr­er un intérêt en par­tic­i­pant à la prochaine étape d’une con­cer­ta­tion d’ores et déjà lancée en ce lieu sym­bol­ique de l’assemblée nationale. Un ren­dez-vous sera con­fir­mé en sep­tem­bre 2018.

Le 22 mai 2018, les réseaux et fédéra­tions

LES SIGNATAIRES :
AJC, APRÈSMAI, COLLECTIF CULTURE BAR-BARS, FAMDT, FEDELIMA, FERAROCK, FEVIS, FRACAMA, FRANCE FESTIVAL, FUTURS COMPOSÉS, GRANDS FORMATS, HAUTE-FIDELITÉ, OCTOPUS, LE PAM, POLCA, LE PÔLE, RADIO CAMPUS FRANCE, RIF, RIM, RMAN, UFISC, ZONE FRANCHE.