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Charte des Musiques
du Monde

Expérimentation de Cooprog dans le secteur des musiques actuelles

Constat

En France, l’expérience de la Con­ven­tion Citoyenne pour le Cli­mat, qui s’est déroulée de 2019 à 2020, a démontré que des citoyennes et citoyens confrontées à un objec­tif clair, s’appuyant sur des données sci­en­tifiques tan­gi­bles, peu­vent cocon­stru­ire des réponses ambitieuses à la hau­teur des enjeux. Telle a été la méthode adoptée par Zone Franche de 2021 à 2022 avec sa (mini) con­ven­tion cli­mat et un objec­tif fort : décarboner un réseau dont tout l’ADN est tourné vers l’échange inter­na­tion­al, un défi qui est apparu comme pou­vant guider l’action de l’ensem­ble des acteurs de la filière musi­cale.

 

Ce tra­vail a mené à la rédaction d’un rap­port avec 148 propo­si­tions pour une stratégie glob­ale de la filière des musiques du monde éco-responsable, engagée et sol­idaire et un plaidoy­er cli­mat : « Penser les musiques du monde à l’hori­zon 2030 ».

 

Les travaux de la (mini) con­ven­tion cli­mat l’ont démontré : con­cer­nant la mobilité, il s’agit de celle des publics qui est la plus impac­tante en ter­mes d’émission car­bone. De plus, la mobilité des artistes est indis­pens­able à l’ouverture cul­turelle et à la lutte con­tre les replis de tous ordres : elle est donc à préserver.

 

La mobilité des artistes est souten­able et peut se faire sans con­tredire les accords de Paris, mais cela implique des change­ments de pra­tiques. Comme l’indique un expert dans le rap­port de la con­ven­tion cli­mat : « Les trans­for­ma­tions struc­turantes en matière de cir­cu­la­tion raisonnée des artistes sem­blent essen­tielle­ment repos­er sur la capacité à tra­vailler en coopération, ce qui sous-entend un fort tra­vail de réflexion de la filière quant à son modèle d’organisation très compétitif. Il sem­ble alors fon­da­men­tal d’organiser des temps de con­cer­ta­tion et de sen­si­bil­i­sa­tion des artistes/programmateurs autour de ces enjeux. La dif­fi­culté étant de générer de l’acceptabilité au sein du réseau, idéalement partout ailleurs, avec l’appui des insti­tu­tions, des réseaux ou des parte­naires soci­aux. »

 

Le rap­port met en évidence d’autres enjeux comme le fait que la poli­tique du « Réduire et Renon­cer », si elle est por­teuse de réduction d’impact car­bone, pose la ques­tion du risque économique. Il est alors apparu qu’il fal­lait prémunir le réseau des risques de con­trac­tion des mobilités inter­na­tionales du fait de divers­es crises où change­ments à venir. Le pro­jet Cooprog s’inscrit dans la suite de cette phase préalable.

 

Doc­u­ments à télécharg­er :

Cooprog est une des répons­es au con­stat implaca­ble du néces­saire change­ment de par­a­digme dans le secteur cul­turel comme partout dans la société. 

Cooprog

Initiée par des par­tic­i­pants du forum européen Where to land à l’automne 2022, CooProg (www.cooprog.eu) est une plate­forme conçue comme un com­mun gra­tu­it et open-source pour per­me­t­tre aux programmateur.rice.s de partager et d’i­den­ti­fi­er des pro­jets con­ver­gents et ain­si de réaliser des tournées géographiquement et tem­porelle­ment cohérentes dans le but de lim­iter l’empreinte écologique du spec­ta­cle vivant.


CooProg répond à ces enjeux par un out­il sim­ple et intu­itif qui per­met aux programmateur.rice.s de partager des idées, envies ou inten­tions de pro­gram­ma­tions de manière précoce, afin d’identifier des intérêts con­ver­gents sur un ter­ri­toire donné. Sur cette base ils peu­vent con­stru­ire, avec les artistes / producteur.rice.s, des tournées cohérentes dans l’espace et dans le temps.

 

Plus qu’environnemental, Cooprog est un out­il citoyen. Il porte la coopération en son cœur avec pour objec­tif de créer un espace de bien­veil­lance et de sol­i­darité pour des pro­gram­ma­teurs au ser­vice de l’artistique qui parta­gent une même volonté de change­ment.

 

Nous le savons déjà : le pro­jet ne peut s’arrêter là. Le tra­vail doit se pour­suiv­re si l’on veut que CooProg s’installe durable­ment dans le paysage et qu’il pro­duise ses effets sur l’évolution des pra­tiques de dif­fu­sion et la réduction de l’impact écologique des mobilités artis­tiques.

 

C’est pour cela que Zone Franche et jaz­za­head ! sont désor­mais parte­naires du pro­jet pour men­er une phase d’ex­péri­men­ta­tion du logi­ciel sur le secteur des musiques actuelles.

 

L’expérimentation par Zone Franche

Le pro­jet Cooprog sem­ble recel­er d’un poten­tiel de développe­ment fort dans le domaine des musiques actuelles.

 

La fil­ière musi­cale est mobil­isée autour des ques­tions de tran­si­tions depuis plusieurs années. De nom­breuses ini­tia­tives ont vu le jour mon­trant à quel point les enjeux sont com­pris, et la mobil­i­sa­tion des acteurs impor­tante. 

 

Ain­si Zone Franche mène, en lien avec l’ONDA, une expéri­men­ta­tion auprès des acteurs des musiques actuelles. L’objectif du parte­nar­i­at est d’examiner la manière dont CooProg résonne auprès de ces acteurs et quelles adap­ta­tions il faudrait, le cas échéant, prévoir pour assur­er la péné­tra­tion durable de l’outil dans la fil­ière des musiques actuelles.

 

jaz­za­head!, le plus grand salon de jazz au monde situé à Brême (Alle­magne), mène l’expérimentation en par­al­lèle auprès d’acteurs européens (alle­mands, suiss­es et espag­nols.)

 

Ain­si le pro­jet se déroule en 3 phas­es :

  1. une phase d’expérimentation de Cooprog par un nom­bre réduit de pro­gram­ma­teurs pour point­er les adap­ta­tions néces­saires à son déploiement au secteur des musiques actuelles.
  2. Une phase de développe­ment infor­ma­tique pour pro­pos­er une ver­sion de Cooprog adap­tée aux usages de la fil­ière.
  3. Enfin une phase de déploiement du logi­ciel à l’ensemble des pro­gram­ma­teurs français puis européens.
 

L’équipe du projet

Pour men­er à bien cette expéri­men­ta­tion, l’équipe de Zone Franche est accom­pa­g­née de :

 

 

Hugues Bar­botin

Co-fon­da­teur du fes­ti­val Ter­res du son qu’il a dirigé et pro­gram­mé de 2004 à 2018. Il a égale­ment dirigé la SMAC “le Temps Machine.” Il est aujour­d’hui éco-con­seiller, respon­s­able de HB.Ecoprod, et accom­pa­gne les acteurs des musiques actuelles dans leur démarche de tran­si­tion envi­ron­nemen­tale et socié­tale. Il est habil­ité à la réal­i­sa­tion de bilan Car­bone®, ani­ma­teur de la Fresque du Cli­mat, de l’événementiel, de la mobil­ité cul­turelle et des “Ate­liers 2 tonnes.”

 

 

Her­mann Lugan

Eco-con­seiller indépen­dant dont l’activité est dédiée à la redi­rec­tion écologique du secteur cul­turel. Avec l’ONDA et des parte­naires européens, il a dévelop­pé CooProg. For­mé à la méth­ode Bilan Car­bone® et à l’accompagnement du change­ment (ARVIVA), il est con­férenci­er Teach the Shift et ani­ma­teur de dif­férentes fresques dont la Fresque de la mobil­ité cul­turelle et la Fresque de la cul­ture. En 2021–2022, il coor­donne l’ini­tia­tive européenne Where to land.

 

 

Céline Schall

Chercheure en Sci­ences de l’information et de la com­mu­ni­ca­tion et en Muséolo­gie, médi­a­tion, pat­ri­moine. Elle tra­vaille depuis 2004 sur les notions de médi­a­tion et de publics de la cul­ture.

Depuis 2017, elle tra­vaille à Esch (Lux­em­bourg) et depuis 2021, développe des recherch­es et des for­ma­tions sur la tran­si­tion écologique et sociale de la cul­ture à l’Université du Lux­em­bourg (poste financé par la Ville d’Esch).

 

 

Bleu Matin — Flo­ri­an Fer­bach et Pas­cal Besson

Bleu Matin est un stu­dio de con­cep­tion et de développe­ment d’applications numériques, fondé par Pas­cal Besson et Flo­ri­an Fer­bach. Coopéra­tive engagée et soucieuse de son impact, elle tra­vaille avec ses parte­naires sur des pro­jets d’utilité sociale et envi­ron­nemen­tale, comme CooProg.

Bleu Matin édite égale­ment une solu­tion de cal­cul d’im­pact low code, qu’elle dérive et adapte pour dif­férents domaines d’ac­tiv­ité, par exem­ple avec SEEDS.


Lien vers le site de Bleu Matin : https://bleumatin.fr/

 

 

Les parte­naires du Pro­jet sont :

                                     

 

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